ericaro
Superbes reprises de deux grands artistes de la chanson française.
La version Dandyesque des "Nuits.." rajoute un côté plus rock à la version de Charlélie. Quant à la version de "Paris New York", elle est déjà un incontournable des concerts des Dandys.
Quand les nuits sont trop longues
Quand le sang tourne en rond
Dans les vapeurs d’essence
Y'a des rêves qui s’embrument
Des envies qui se balancent
Et des moteurs qui fument
Besoin d’un voyage à défaut d’amour
Besoin de se perdre plutôt que souffrir
Besoin de courage à défaut de bravoure
Besoin d’exorciser la violence d’un souvenir
Besoin d’un voyage à défaut d’un détour
Besoin d’accélérer plutôt que s’enfuir
Quand les remords grillent le cœur
Quand la mort fait trop peur
Dans la ville qui se referme
Y’a de l’alcool dans les veines
Du feu sous l’épiderme
D’la poudre aux yeux qui traîne
Besoin d’une image à défaut d’un discours
Besoin de bouger plutôt que subir
Besoin d’un peu d’humour à défaut d’un message
Besoin d’se défendre plutôt que gémir
Besoin d’éclairage à défaut du jour
Besoin d’une amitié plutôt qu’se démolir
Quand les nuits sont trop longues
Quand le sang vagabonde
Dans la ville qui se referme
Y’a de l’alcool dans les veines
Du feu sous l’épiderme
D’la poudre aux yeux qui traîne
_____________________________
Le silence
Le champ clos du silence
La fermentation du silence
Qui butte contre les vitres....
Paris - New York, New York - Paris
Comme un pauvre con tout seul à Orly
J'attends ma p'tite Suzy
Qu'arrive par le Boeing de quinze heures trente-trois
Tout droit du Minnesota
Comme je peux pas rester en place
Et qu'Suzy a une plombe de r'tard
V'là que l'idée me prend
D'aller traîner mes godasses
Sur l'dépotoir de l'aérogare qu'est juste en face
Et là, vautré sur la banquette d'un Jumbo-Jet déglingué
Je rêve tout éveillé à Paris - New York, New York - Paris
Comme si vous y étiez
Comme si tu y es
Tour Montparnasse à Manhattan
Cinquième avenue, six heures du soir
Vise-moi ce connard
T'as pas cent balles pour un junkie
Héroïne, pressée, cocaïne, baby?
Papiers, New York, vitrines, you see what I mean?
Pompiers, trop tard, Madison Square
Struggle for life et business show
Salaud, lis ton journal, crise mondiale
Eddie Merckx a bouffé son vélo
Panne de lumière à Santiago
Cap'taine Némo crache sur la lune
Et je t'occis
Dans le couloir qui mène à ton dernier métro
Paris black-out, New York bravo, bravo
Lâchez le fauve avec son ticket troué à la main
Il a faim, il a faim
Paris - New York, New York - Paris
Dans dix ans comme là-bas, ici
Asphyxie, asphyxie, asphyxie
about
Le silence… le champ clos du silence…
C’est toujours la nuit dans cette foutue ville, la nuit trop longue et enveloppante, dans laquelle on se cache, dans laquelle on se perd. On ne sait plus si ce sont les rêves qu’on poursuit, ou si ce sont eux qui nous courent après. On ne sait plus ce qu’on fuit.
Tout est noyé dans la brume. La brume des alcools forts, de la fumée des moteurs qui crépitent, la brume des éclairages noyés sous la pluie, et du petit matin qui tire ses premières lueurs de cendres froides.
Mon seul ami, c’est Lambert. Le vieux pompiste de la station-service. Nous buvons des coups au bar tab’. C’est un ancien flic, Lambert. Un qui a craqué et se cherche une conscience. Un chic type, au fond, de ceux qui s’accrochent aux nobles causes perdues.
Je vends de la came pour finir les fins de mois. Je zone dans les caves où rugit la musique. Danser, danser pour vivre encore et oublier les remords qui grillent le cœur. Ce besoin impérieux d’amitié et de tendresse plutôt que de se démolir. Quand on guette l’absolu, l’amour aux coins des rues, on n’a pas fini de se faire chier.
La ville se referme. Paris ou New York, Bombay, Pékin, Sydney, c’est partout pareil, c’est l’asphyxie. T’as pas une clope, dix balles ou un sandwich, un bouge miteux où s’écrouler parmi les rats et les cafards ? Nous avons faim, jeunesse folle qui réinvente l’amour et rêve de casser la gueule à nos aînées. Il nous faudra du temps, certes, cinq ou dix mille ans, mais nous briserons les digues du silence et nous aurons le jour, enfin, brillant de tous ses feux sur nos villes nouvelles, aérées et rieuses.
Écoute… Écoute la musique qui éclot du silence. Écoute le chant des histoires et des émotions qui hurlent. Écoute…
credits
released June 15, 2022
"Les nuits sont trop longues"; texte et musique de Charlélie Couture, composée pour la bande son du film 'Tchao Pantin' (1983). Arrangements de Sébastien Dumontier/Les Dandys Décadents.
Poème "Le silence..." extrait de "Hommes liges des talus en transe" (1969) de Paol Keineg.
"Paris - New York, New York - Paris"; texte de Jacques Higelin, musique de Simon Boissezon (1975). Arrangements de Tristan de Launay/Les Dandys Décadents.
Enregistré et mixé au studio 95100PLOMB par Thomas Kordézalp, mastering par Mathieu Berthet.
Photographie, design et pochette de Sébastien Dumontier.
Chants poétiques Records est le label des Dandys Décadents, accueillant aussi les projets de et produits par Sébastien Dumontier (basse, chœurs), Tristan de Launay (chant, guitare) et Lavinia Roussel (batterie, chœurs).
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