1. |
Rétrospective
01:01
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2. |
Antimoderne
05:08
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Michel Houellebecq
Julien Gracq
Honoré de Balzac
Friedrich Nietzsche
Charles Péguy
Diogène le cynique
Jean-Luc Godard
Joseph de Maistre
Roland Barthes
François Villon
Jean-Jacques Rousseau
Léo Ferré
Antimodernes
Tous
Charles Baudelaire
Gustave Flaubert
Marcel Proust
Philippe Muray
Jean-Edern Hallier
Léon Bloy
Antimodernes
Tous
Woody Allen
Colette
Pétrone
François-René de Chateaubriand
Emil Cioran
Edouard Limonov
Louis-Ferdinand Celine
Antimodernes
Tous
Pier Paolo Pasolini
Charles Bukowski
Et toi aussi
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3. |
Arrêt sur image
03:12
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J’ai arrêté le porno chic
L’Imaginaire
Et le fantasme amoureux
Les boîtes gays
Hammams saunas
Les clubs privés pour vacataires
J’ai arrêté le Feng-Shui
Le yoga
Le développement trop personnel
J’ai arrêté Arte
Et ses documentaires
J’ai arrêté les comités
Les partis
Les réunions de chairs grises
J’ai arrêté les coteries
Famille
Patrie
Sociétés
J’ai arrêté les cartes de fidélité
J’ai arrêté de vivre
De croire
D’espérer
Les perspectives philanthropiques de Pôle-Emploi
Les chèques-cadeaux
Les bons pour un voyage dans le Morvan
J’ai arrêté le temps
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4. |
Non-essentiel
03:41
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Le fou est seul sur l’étagère
Sa voix non nécessaire
En prison les poètes
Les pensées les fortes-têtes
Pas d’instruction pour les barbares
Nul gazon vert plus de fanfares
Il faut jeter le culte
Les symboles de lutte
Nous n’avons plus besoin de vous
Nous n’avons plus besoin de vous
Formez des masses de bataillons
Impersonnels sans négation
Formez l’angle droit
Au royaume des aveugles où les borgnes sont rois
Tous les voyants tragiques
Crèvent de faim démocratique
Nous n’avons plus besoin de vous
Nous n’avons plus besoin de vous
Ils sortent des égouts
Avec leurs lames-mots
Leurs caméras-kalashs
Et leurs accords-grenades
La tribu des voyous
Ni morts ni vivants
Les spectres condamnés d’un autre monde
Nous n’avons plus besoin de vous
Nous n’avons plus besoin de vous
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5. |
Un temps de guerre
02:22
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Comme un oiseau-rêveur sous le crâne
Qui picore mon âme
Affalé contre le ciel couleur whisky
J’attends un sentiment
La mort lente n’est plus une option
Il faudrait un fardeau d’amours navrantes
Pour l’alléger de lumière
Il faudrait une mort violente
Digne d’un slasher-movie
Un post-scriptum du désespoir
Il y a des créatures qui grimpent sur le mur
La clique des coloquintes, cancrelats, des cafards albinos
Et je suis impuissant
Au loin résonnent les tambours
Les mirlitons intoxiqués aux grands discours
Un grand silence m’obsède
L’affirmation de l’être
Ce n’est qu’un temps de guerre
Que reste-t-il de nous
La beauté qui se fend
Sous des larmes de sang
La beauté qui se fend
Sous des larmes de sang
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6. |
Antimoderne #2
05:10
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Anaïs Nin
Henry Miller
Francis Bacon
Georges Bataille
Blaise Pascal
Arthur Schopenhauer
Thomas Bernhard
Jean Genet
Robert Musil
Antonin Artaud
Paul Léautaud
Ludwig van Beethoven
Antimodernes tous
Franz Kafka
Zvuki Mu
Le Marquis de Sade
Paul Verlaine
Virginie Despentes
Hubert-Félix Thiéfaine
Antimodernes tous
Giorgio de Chirico
Rembrandt
Octave Mirbeau
Georges Bernanos
Guillaume Dustan
Karlheinz Stockhausen
Antimodernes tous
Paul Valéry
Fiodor Dostoïevski
Et toi aussi
Et elle aussi
Et lui aussi
Et Dieu aussi
Et toi aussi
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7. |
En définitive
03:36
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A trois
Cheval de Troie
Petit grain de poix
Sous l’armure
Quand un larsen
Susurre
C’est foutu
Pas de veine
A deux
Adieu
Mon amour
C’est odieux
Tout ce jour
Cette cigüe
A perdre vue
A sonner creux
Je n’ai plus assez de larmes
Pour être triste
Alors j’existe
Moins la moitié de mon âme
Puisque tout casse
Et passe
Hélas
Que les promesses
S’effacent
Quand l’amour cesse
Que le chagrin en définitive
Est un bonheur à la dérive
A un
Les Huns
N’ont pas fait
Plus de bruit
Que ce cœur à jeun
Et ces ombres
Englouties
Qui gueulaient
A zéro
Sombre héros
Romantique
Sans rimes
Sans répliques
Sans tes cimes
Sans rien d’autre
Que moi
Je n’ai plus assez de larmes
Pour être triste
Alors j’existe
Moins la moitié de mon âme
Puisque tout casse
Et passe
Hélas
Que les promesses
S’effacent
Quand l’amour cesse
Que le chagrin en définitive
Est un bonheur à la dérive
Puisque tout casse
Et passe
Hélas
Que les promesses
S’effacent
Quand l’amour cesse
Que le chagrin en définitive
Est un bonheur qui nous esquive
Tout fuis
Puisque tu t’en vas
Si nous avons été l’un pour l’autre
On se retrouvera
Ailleurs ou ici
Puisque le chagrin en définitive
Est un bonheur qui nous esquive
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8. |
Prohibition
07:59
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Nostalgique je jette un œil par la lucarne
Les rues sont pavées de cadavres
Des bulletins flottent dans la bruine
La nuit est nocive et grimpe sur ma chair oisive
Je crois sentir au fond d’une boîte de cassoulet
La présence de la vie
J’aime à sortir mes déchirures au petit jour
Fumer des cigarettes en enviant le bonheur
Les têtes de veaux veules longent les périmètres
J’enjambe des mendiants qui sentent la bibine
Mon regard glisse et se masturbe au détour d’un boulevard
Sur des jambes polies et suavement opaques
Enfin revient le soir
Je touche à la limite de ce que je peux voir
Les choses passent sans déranger les rangs
Quelques roussins se prennent pour des flics
Comme les dieux jadis se prenaient pour des dieux
Des poètes inutiles clament leurs droits bafoués
Je suis inébranlable j’allume la télé
L’automne se traîne péniblement entre les ruines de la cité
Je ne dors plus depuis longtemps
J’ai picolé seul tous les rayons de mon chagrin
J’ai parlé à mon chat et à quelques amis
L’univers est si dur et si humainement
Je porte en moi l’absurdité des temps
Le désir est partout et l’amour est un leurre
Je manque presque de tout si ce n’est de douleur
Et je vois triompher les mêmes mascarades
Les mous les naufragés agités du bocal
Des horizons sublimes semblaient pourtant possibles
Depuis qu’un animal avait reçu la fibre
Vaguement je m’étends en songeant au suicide
Et je sens sous ma peau l’intensité du vide
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9. |
Chill-flix
02:53
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J’me pose devant Netflix
Et c’est la grosse déprime
C’est le film de ma vie
Qui passe et repasse
A l’infini
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10. |
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À la fin tu es las de ce monde ancien
Tu marches dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent
L’angoisse de l’amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais jamais plus être aimé
C’était et je voudrais ne pas m’en souvenir c’était au déclin de la beauté
Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages
Avant de t’apercevoir du mensonge et de l’âge
Tu as souffert de l’amour à vingt et à trente ans
J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps
Tu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres émigrants
Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants
Tu es seul le matin va venir
Tu es debout devant le zinc d’un bar crapuleux
Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie
Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie
Tu es seul le matin va venir
Adieu Adieu
Soleil cou coupé
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Chants Poétiques Records Paris, France
Chants poétiques Records est le label des Dandys Décadents, accueillant aussi les projets de et produits par Sébastien Dumontier (basse, chœurs), Tristan de Launay (chant, guitare) et Lavinia Roussel (batterie, chœurs).
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